Réglementation environnementale RE2020

Réglementation environnementale RE2020

Confort thermique : la nouvelle fée électricité

Chaque choix d’une solution sera bien sûr interdépendant des autres familles qui vont être prises en compte dans le calcul RE : le chauffage, l’isolation, les ouvertures… En matière de chauffage, l’énergie électrique revient sur le devant de la scène avec la RE2020 confortée par une amélioration du coefficient de conversion pour l’électricité qui passe de 2,58 à 2,3.

La pompe à chaleur air-eau se présente comme une solution répondant aux différents critères de la RE2020, notamment en version double service avec production d’ECS couplée à un émetteur de type plancher chauffant.


 

Le radiateur électrique, même s’il est moins pénalisé qu’auparavant, ne devrait être prescrit qu’en couplage avec un système thermodynamique, voire avec des panneaux photovoltaïques dans les régions les plus favorables (Sud).

À noter que cette production photovoltaïque ne sera valorisée que si elle est concomitante avec la consommation.

En première ligne pour le confort d’été

La PAC air-air pourrait, elle, bénéficier de la nouvelle notion de confort d’été et notamment du critère degrés-heures (DH) – voir encadré “Bon à savoir” – qui vise à limiter les heures d’inconfort thermique pendant les périodes de canicule, notamment dans le Sud où les besoins se révèlent importants.

L’appétence de certains promoteurs pour le vecteur air devrait dynamiser les solutions intégrées avec bouches de diffusion sous un velum, dotées d’une régulation intelligente pièce par pièce.

Toutefois, les systèmes de climatisation dits “passifs” devraient être encouragés en priorité : isolation de l’enveloppe, forme du bâtiment, exposition, protections solaires, etc. Enfin, pour l’eau chaude sanitaire, les solutions thermodynamiques devraient également prendre l’ascendant sur les solutions à accumulation classique.

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Ventilation : la Qai se fait doucement une place

Avec des bâtiments toujours plus étanches, le rôle de la ventilation se révèle primordial. Elle participe à la préservation du bâti, en évitant les problèmes liés à la condensation et en favorisant l’amélioration de la qualité de l’air intérieur par l’évacuation des polluants. Nouveauté : la RE2020 prévoit un contrôle de ces installations.

La ventilation ne bénéficie pas d’un traitement spécialement valorisé dans les moteurs de calcul de cette nouvelle RE2020 malgré ses nombreux atouts en termes de confort et de préservation du bâti.

Suite à de nombreuses non-conformités des installations de ventilation constatées depuis l’entrée en vigueur de la RT2012, le gouvernement a indiqué imposer un contrôle des systèmes de ventilation à réception des travaux des bâtiments résidentiels sous RE2020, par un opérateur qualifié.

Il portera sur la cohérence de la pose avec les textes en vigueur (DTU 68.3) et sur des mesures aux terminaux de ventilation. En effet, si les anomalies généralement constatées pour les installations de VMC simple flux concernent la qualité du réseau de gaines et l’entretien trop peu réalisé, les systèmes double flux (encore rares dans le neuf aujourd’hui) souffrent de plusieurs maux : problèmes de dimensionnement, nombreuses pertes de charge dans les réseaux extraction/ insufflation, encrassement des filtres…

En termes de solutions techniques, les systèmes de ventilation de type double flux sont mis en avant par la RE2020, notamment pour leur récupération de chaleur dans l’air rejeté, profitable aux économies d’énergie.
 


Les systèmes à double flux thermodynamiques ne sont, en revanche, que peu valorisés dans les calculs, même si ils profitent au rendement général. Ils pourraient se présenter davantage comme une solution dans les régions chaudes où le besoin de fraîcheur pour le confort d’été sera recherché.

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Pilotage : de plus en plus intelligent

Le pilotage des installations prend une place de plus en plus importante dans la gestion des bâtiments. Il favorise les économies d’énergie en permettant l’utilisation des équipements aux plus justes besoins des occupants et participe à l’amélioration du confort. La RE2020 l’intègre dans ses calculs. Le pilotage des installations est l’un des moyens d’optimiser l’efficience énergétique, mais il ne peut répondre à lui seul à la réglementation. Il entre bien sûr en ligne de compte, notamment dans la gestion des absences, grâce par exemple aux capteurs de présence qui permettent la bascule des appareils en mode veille ou économie lors des absences, évitant les consommations inutiles.

Ainsi, s’il ne joue en rien sur l’optimisation de la conception énergétique du bâti (indicateur Bbio), il peut participer à la limitation de la consommation d’énergie primaire (indicateurs Cep), à la limitation de l’impact sur le changement climatique associé à ces consommations (indicateur Icénergie) et à la limitation des situations d’inconfort dans le bâtiment en période estivale (nombre de degrés-heures d’inconfort traduit dans l’indicateur DH).

Côté tableau électrique, la RE2020 impose désormais la mesure des quantités d’énergie attachées aux différentes fonctions (chauffage, refroidissement, ECS, prises électriques). Le système doit aussi rendre possible l’information des occupants du logement, a minima mensuellement.

Le tableau électrique va ainsi devenir le hub de l’intelligence du bâtiment, là où la mesure est imposée aujourd’hui et où la gestion d’énergie sera gérée demain. Il convient ainsi de prévoir dès maintenant la mise en place de ces dispositifs de gestion, par exemple, celle du stockage de l’énergie.



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La Led sinon rien...

L’éclairage est intégré à la RE2020 sous quatre niveaux d’expertise visant à assurer un confort d’éclairage associé à une consommation maîtrisée, que ce soit à travers le dimensionnement, les produits ou les commandes.

Pour limiter la consommation énergétique liée à l’éclairage, la réglementation favorise logiquement l’apport de lumière naturelle avec une double exigence de résultat ainsi précisée : un niveau d’éclairement d’au moins 300 lux sur 50 % de l'espace, pendant plus de la moitié des heures éclairées par la lumière du jour sur toute l’année.

S’y ajoute un niveau d’éclairement d’au moins 100 lux sur 95 % de l'espace, pendant plus de la moitié des heures éclairées par la lumière du jour, également sur toute l'année. La RE implique donc d’éclairer juste avec le bon nombre de points lumineux et par conséquent de les quantifier convenablement dans le calcul de la Bbio. Il s’agit principalement de bien étudier le dimensionnement et la qualité de l’éclairage artificiel.

Pour cela, la souplesse des solutions Led offre de nombreuses possibilités pour adapter l’éclairage à son besoin : en termes de température, de couleur et de flux lumineux.

Comme pour tout système consommateur d’énergie, la nouvelle réglementation se penche également sur l’angle performance énergétique des produits, leur efficacité lumineuse, à savoir le rapport flux émis en fonction de la puissance consommée (lumen / watt).

La notion d’étanchéité à l’air et à l’humidité est également prise en compte, notamment pour les éclairages ou boîtes encastrées en plafond, dans les couloirs de circulation, par exemple, ou sous isolants (DTU 45.11).

Enfin, l’éclairage passe lui aussi par la prise en compte de la détection, notamment de présence dans les espaces communs de circulation. L’éclairage doit ainsi être couplé avec un système de contrôle par capteurs évitant aux luminaires de rester allumés inutilement.

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